Black-eyed bean – Export product

Black-eyed bean – Export product

Développement de la filière black-eyed bean de Madagascar

 

A Madagascar, les agriculteurs cultivent des légumineuses comme le black-eyed bean pour la consommation locale et ces dernières années pour le marché extérieur. Madagascar est réputé mondialement pour l’exportation de produits agricoles, le black-eyed bean en fait partie. Même sous-exploitée au profit de la culture de rente, cette filière a toujours représenté un potentiel économique intéressant pour le pays. Aussi appelé niébé ou lojy en malgache, le black eyes est une légumineuse exportée sous forme de grain sec au même titre que le haricot blanc, le poids de cap, le haricot rouge, les lentilles et autre grains du pays (voatsoroko, kodry, ambétique…).

 

Black-eyed bean : Une culture de rente

A Madagascar, le black-eyed bean est principalement cultivé pour l’exportation. On le cultive dans le nord-ouest et le nord de l’île, notamment dans les régions de Boeny, Sofia et Betsiboka. Les producteurs dans ces régions cultivent un black eyes de type hybride avec une génération F1 fertile. Cette variété se caractérise par des plants d’environ un mètre. Par rapport aux lentilles, on peut le distinguer par ses feuilles alternées, pétiolées et trifoliolées. La forme rhomboïdale des feuilles et les gousses indéhiscentes sont des caractéristiques des formes cultivées dans le nord-ouest. Et comme toute l’espèce Vigna unguiculata, le plant de black-eyed bean de Madagascar presente deux stipules à chaque nœud de la tige. Un pédoncule d’une dizaine de centimètres forme l’inflorescence qui donne des fleurs blanches. Chaque gousse peut contenir une douzaine de grains réniformes, blanc cassé et la fameuse tâche noire au niveau du hile. Lorsque la technique de culture est bien respectée, la production répond aux normes du marché extérieur. Chaque grain de black-eyed bean peut atteindre un certain calibre pour obtenir jusqu’à 480 grains pour 100 grammes de produit.

 

La zone de production de black-eyed bean

Le nord-ouest de Madagascar offre les conditions idéales pour la culture de black-eyed bean. On trouve la principale zone de production entre les régions de Sofia (Port-Bergé et Mampikony), de Boeny (sud-est de la région jusqu’à Ambato-Boeny) et de Betsiboka (partie nord). Les agriculteurs exploitent les zones de Baiboho, des grandes plaines alluviales sur la partie ouest de Madagascar. Les Baiboho se caractérisent par une texture à dominance limoneuse et une structure massive.

 

Un cycle de culture très courte

La culture de black-eyed bean séduit davantage d’agriculteurs à Madagascar pour son cycle très court. En effet, le black eyes a un cycle de culture de seulement 75 jours. Les plants de black eyes présentent deux floraisons, dont la première reste la plus importante. À noter que le remplacement des semences doit être fait régulièrement, du moins tous les 3 ans, à cause de dégénérescence des plants si on l’utilise encore à partir de la quatrième génération. La dégénérescence des plants se traduit par un cycle de culture plus long (plus de trois mois), trois floraisons (plus grande productivité), déhiscences des gousses et grains de plus petite taille (> 800 grains/100g de produits de la Grade 3).

 

Développement de la filière black-eyed bean

A Madagascar, la zone de production de black eyes coïncide avec le bassin de production historique où s’implantaient auparavant les grandes exploitations coloniales de coton et de tabac et les sociétés semi-étatiques. Le lancement de la culture du black-eyed bean remonte au milieu des années 90. Plusieurs entreprises privées se sont lancées dans la production de black eyes, notamment à Ambato-Boeny et à Manerinerina. Avec l’essor de la filière, d’autres entreprises et les paysans eux-mêmes se sont lancés dans cette culture de rente à partir de la moitié des années 2000.

Les exportateurs traditionnels, très présents dans la filière des épices, s’introduisent peu à peu dans la filière black-eyed bean et transformaient le fonctionnement de la filière. Le marché concurrentiel a permis d’augmenter les marges et évidemment les prix d’achat du black eyes. Cela a déclenché l’engouement des producteurs jusqu’à rendre Madagascar le 2e exportateur mondial de black eyes après le Pérou.

 

Débouchés du black-eyed bean de Madagascar

Comme annoncé plus haut, le black eyes est un produit d’exportation. La consommation locale est très restreinte et le marché intérieur est quasi-inexistant dans un pays où la légumineuse est la 3e culture vivrière. L’essentielle de la production malgache de black-eyed bean est donc destinée pour le marché international.

On distingue deux principaux marchés étrangers. Le premier marché concerne l’Asie, notamment l’Inde et le Pakistan. Le second est le marché occidental, avec l’Union européenne, l’Amérique du Nord et quelques pays du pourtour méditerranéen. Le marché indo-pakistanais s’agit d’un marché de transformation tandis que le marché occidental est un marché de bouche.

 

Une grande différence pour les deux marchés

Ces deux marchés présentent une distinction sur la qualité des produits importés. Le marché occidental recherche un produit de première qualité, généralement de Grade 1 (460-480 grains pour 100 grammes de produit), étant destiné directement à la consommation. Le marché indien est moins exigeant sur le calibre des grains. Il importe du black-eyed bean en tout-venant.

Cette différence entre les deux marchés se ressent aussi sur les prix. Le black eyes exporté sur le marché occidental est logiquement vendu plus cher, environ 2 000 Ar/kg pour le Grade 1.

 

L’Asie, un marché plus accessible pour le black-eyed bean

A en juger par l’évolution de ces deux marchés au cours de cette dernière décennie, le marché indo-pakistanais a connu une forte expansion à cause d’une plus grande facilité d’accès par rapport au marché occidental et ses exigences en matière de normes.

La détaxation des échanges entre l’Inde et Madagascar a également amélioré l’exportation vers ce marché asiatique. On assiste donc une demande accrue en black-eyed bean vers le marché asiatique. De plus, de plus en plus d’exportateurs indiens et pakistanais sont aussi présents dans la filière. Au cours de ces dernières années, la production malgache de black-eyed bean se situe entre 16000 et 22000 tonnes par an. 55% du black eyes sortant du port de Majunga sont exportés dans la région indo-pakistanaise et 40% vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Madagascar exporte un peu moins de black-eyed bean vers le marché occidental à cause de la concurrence du black eyes provenant du Pérou. Ce dernier est qualifié de meilleure qualité. Si les exportateurs malgaches ont du mal à pénétrer sur le marché occidental, d’autres marchés secondaires promettent une nouvelle perspective pour le black eyes de Madagascar.

Depuis quelques années, Madagascar exporte du black eyes vers la Chine, la Turquie, l’EAU, la Colombie, le Vietnam et l’Arabie Saoudite. A noter que l’exportation de black eyes alimente aussi le marché régional de l’Océan indien, notamment à l’île Maurice et les Comores.

 

Les producteurs de black-eyed bean de Madagascar

La production de black eyes de Madagascar est départagée entre deux types d’exploitants : grands producteurs et petits exploitants. Les grandes exploitations de black eyes ne représentent qu’une part infime dans le nord-ouest à Madagascar. En effet, seulement 2% des producteurs sont des grands producteurs. Ils utilisent généralement des outillages agricoles et des tracteurs. Grâce à leur capacité financière, ces grands exploitants peuvent exploiter des immenses plantations allant jusqu’à 50 ha.

Quant aux petits exploitants, ils représentent environ 98% des producteurs de black-eyed bean. C’est une exploitation de moins de 3 ha qui utilise principalement la traction animale. La capacité financière allouée à la production de black eyes reste faible étant donné que ces petits producteurs de black eyes doivent pratiquer d’autres activités économiques secondaires pour leur subsistance. L’engouement reste néanmoins élevé à cause de la potentielle économique du black-eyed bean et l’augmentation de la demande.

 

Quelques problèmes à résoudre pour maintenir la qualité

A Madagascar, il faut croire que la filière black-eyed bean tend à se concentrer sur une production tout-venant à cause de l’augmentation de cette demande et des problèmes rencontrés par les agriculteurs pour préserver la qualité. Néanmoins, la qualité du produit représente un enjeu important compte tenu de la différence de prix entre les qualités Grade 1 et tout-venant.

On constate que les régions de Betsiboka, Boeny et Sofia produisent de black-eyed bean de meilleure qualité répondant au calibrage recherché par le marché. Et beaucoup d’exportateurs cherchent à s’approvisionner davantage dans ces régions pour obtenir des produits de qualité en amont de la filière.

 

Les facteurs de production de meilleure qualité 

La production de black-eyed bean de qualité dépend de deux facteurs : la maîtrise de la culture et l’utilisation de semences. Déjà, nombreux producteurs rencontrent des difficultés à financer les plantations. Cela réduit automatiquement la qualité, car les étapes culturales ne sont plus respectées, tant en travail et qu’en intrants. La capacité financière des agriculteurs conditionne le respect des étapes du cycle. Il est donc courant que des agriculteurs ne respectent pas le hersage ou encore le bon dosage des produits phytosanitaires par faute de moyens.

Le manque de maîtrise de l’itinéraire technique se ressent aussi sur les traitements phytosanitaires. A noter qu’une mauvaise pratique tend à nuire à l’exportation du produit sur le marché occidental. Davantage d’encadrement est donc nécessaire pour éviter des taux de résidus de pesticides encore présents sur les produits.

L’autre facteur de production de qualité du black-eyed bean est la qualité des semences. La dégénérescence de cette variété hybride à la quatrième génération impose les agriculteurs à renouveler leurs semences de manière fréquente. Ces dernières années, les opérateurs essaient de fournir des intrants de qualité aux agriculteurs par l’intermédiaire d’un partenariat entre opérateurs et coopératives.

 

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